« Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir ». Johnny avait peut-être bien raison finalement.
Je joue peut-être les fatalistes mais avouez-le, il y a de quoi ! Ces derniers jours, des stades de football européens se sont (encore une fois) mués en tréfonds d’écervelés. On a, par exemple, de nouveau eu droit aux fameux cris de singe. Je vous jure, la jungle de la connerie. Vous savez quoi ? Eh ben, y en a marre de ces bassesses orales d’un genre banalisé ! A moins que ce ne soit de la pure jalousie. Vous savez ce qu’on dit, hein : les blancs ne savent pas danser, ils ne savent pas chanter. Et ça, à mon avis, les visages paléolithiques ne peuvent le supporter.
Et donc, la crise n’est pas qu’économique sur le Vieux continent, elle est aussi intellectuelle. La matière grise fuit nos enceintes sportives pour n’y laisser que de la matière blanche et livide de sens. Celle qui s’offusque de voir un black porter ses couleurs ou celles de l’adversaire. Blancs et Noirs. C’est quoi encore le problème entre les deux ? Deux non-couleurs à la base d’un débat pigmenté. Faudra m’expliquer.
Bon, ne pointons pas les stades en question, ceux qui se sont livrés à ces viles médiocrités. Ça ne servirait à rien. Parce que le problème va bien au-delà de quelques gradins turcs ou italiens. Le mal est maître. L’être est mal. Point.
Alors, certains diront que la meilleure chose à faire serait de ne pas en parler. De nier l’absurde imbécilité d’un collectif auquel il faudra un jour franchement s’attaquer. Mais n’ayons pas peur : dénonçons la connerie. Bannissons-la de nos stades de plus en plus high tech mais dont l’évolution reste à démontrer.
Ah oui, j’oubliais. Dans sa chanson, Johnny disait aussi : « Noir c’est noir, il n’est jamais trop tard ».
C’est un blanc qui vous parle.
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